Depuis plusieurs semaines, la population haïtienne vit sous la menace de groupes armés qui cherchent à renverser le pouvoir. L’Église catholique, comme d’autres institutions, est attaquée. Si les enlèvements de prêtres et religieuses se sont multipliés ces dernières années, elle ne continue pas moins de se mobiliser pour venir en aide à la population victime de ces violences.
Cela fait plus de deux semaines que les portes du collège Saint-Martial de Port-au-Prince sont fermées. Installés à moins d’un kilomètre du pénitencier national, les cinq religieux spiritains qui accueillent en temps normal plus de 1 000 élèves, du primaire au secondaire, sont réfugiés à l’intérieur de leur établissement pour éviter d’être enlevés ou pris dans une nouvelle flambée de violences. Dans la nuit du 2 au 3 mars, environ 3 000 détenus se sont évadés des deux principales prisons de la ville. Ils ont été libérés par des gangs armés qui réclamaient la démission du premier ministre, Ariel Henry, en poste depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse en 2021 et qui, depuis, font régner la terreur dans ce quartier.
« L’Église en Haïti, c’est le peuple, et comme lui, nous sommes démunis »
À l’image de ces religieux, l’Église en Haïti, comme la population, est prise en otage par les gangs. Si la démission du premier ministre vient d’être annoncée et peut laisser
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